Le refuge Sainte-Catherine ouvre ses portes
En 2023, le refuge Sainte-Catherine de la SVPA a ouvert ses portes à 1103 chats, un nombre qui peut sembler rassurant à première vue, étant donné que les refuges sont conçus pour offrir un havre aux animaux abandonnés ou dont les propriétaires ne peuvent plus s'occuper. Cette mission est accomplie avec passion et engagement par la SVPA. Toutefois, un regard sur le passé révèle une réa· lité troublante: lors de sa première année d'opération en 1955, le refuge n'avait accueilli que 40 chats ...
Population féline exponentielle
Cette augmentation exponentielle reflète non seulement une croissance de la population féline dans le canton de Vaud, mais souligne également une tendance inquiétante: de trop nombreux propriétaires se séparent facilement de leurs compagnons félins pour diverses raisons, ou négligent la stérilisation, exacerbée par une facilité déconcertante à placer les portées sur internet.
Cette pratique engendre malheureusement un cercle vicieux où pour chaque chaton adopté, un chat plus âgé perd sa chance de trouver un foyer. Un constat alarmant réside dans le fait que seulement 10% des chats arrivant au refuge sont identifiés par puce électronique, un outil pourtant essentiel pour réunir rapidement les animaux perdus avec leurs propriétaires. Il est prioritaire d'encourager la mise en place de cette identification électronique pour faciliter ces retrouvailles.
justification de l'abandon
La période estivale et automnale voit un afflux de chatons et de jeunes chats, qui trouvent rapidement des familles adoptives, laissant derrière eux les chats adultes, plus difficiles à placer malgré les efforts de stérilisation et la politique de ne laisser sortir aucun chat adulte du refuge sans l'avoir stérilisé (ou participé au financement de cette opération si l'animal a été placé trop jeune pour la subir). Cependant, l'idée reçue qu'une chatte « doit avoir au moins une portée » persiste, aggravant le problème.
Il est déchirant de constater que certains se détachent de leurs chats âgés, parfois de -plus de douze ans, abandonnant des années d'affection et de loyauté pour la nouveauté d'un chaton. Les adoptions de ces fidèles compagnons en fin de vie sont malheureusement trop rares.
Les chats retournés à la vie sauvage ou harets, souvent nourris par des bienfaiteurs, posent un problème de surpopulation dans les zones urbaines et rurales, menant à des interventions difficiles pour contrôler leur nombre. Nourrir ces chats devrait avoir pour objectif leur capture pour stérilisation, afin de mettre fin à leur prolifération.
Face à l'impossibilité de compter sur un équilibre naturel pour réguler les populations, la stérilisation apparaît comme LA solution préventive incontournable pour éviter que les refuges ne se transforment en lieux surpeuplés de détresse féline. C'est notre responsabilité envers eux.
Source: SVPA - Société Vaudoise pour la protection des animaux. Article: Les aimer c’est d’abord les identifier et stériliser. Courrier des Bêtes, version papier No 517 du mois de février 2024.
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