Les dépenses vétérinaires pour Toutou et Minou
Nombreuses sont les personnes qui se plaignent de devoir payer aussi tôt les consultations vétérinaires et même donner une avance de fonds sur une intervention chirurgicale, par exemple. Ce sont surtout les personnes peu argentées, voire démunies, qui trouvent ce procédé inacceptable et doivent alors jouir de l’aide financière de la SVPA pour un traitement de longue durée ou pour une opération. Pourquoi les vétérinaires en sont-ils venus à ce système de paiement ? c'est aisément compréhensible.
Le prix de l'exigence
Actuellement, les soins aux animaux exigent non seulement des connaissances étendues, mais aussi une infrastructure faite d’appareils, de radiographies, ainsi que de personnel : réceptionniste, aide-vétérinaire, etc. Tout cela pour satisfaire une clientèle toujours plus exigeante et qui mise sur la concurrence.
« Faites tout ce que vous pouvez pour sauver mon chien ou mon chat et lui prolonger la vie. Je ne regarde pas à la dépense. » Le vétérinaire investit donc son temps, ses médicaments, ses analyses, ses radiographies, puis quand la facture arrive, le client s'étonne, s'indigne même et dit ne pas pouvoir payer. Ainsi de nombreuses factures restent en suspens ; le vétérinaire en est pour ses frais et souvent une poursuite aboutit à un acte de défaut de biens. C'est pour éviter de pareils déboires que, de plus en plus, le vétérinaire demande une avance de fonds en cas d'intervention chirurgicale ou de traitement de longue durée. Il demande même un paiement sitôt que la consultation est terminée.
Aide au démunis
En 2020, la SVPA a consacré CHF 93'505 pour l'aide à 332 démunis dans le canton de Vaud et cette demande ne fait qu'augmenter année après année. S'il faut reconnaître que parfois les circonstances de vie peuvent évoluer et déboucher sur une perte de capacité financière sans mettre en avant leur propre responsabilité, nous avons aussi affaire à ces nombreuses personnes inconséquentes.
Tout propriétaire d'un animal doit prendre ses précautions financières en vue du paiement de factures vétérinaires et ne doit pas avoir des exigences déplacées aboutissant à un acharnement thérapeutique. Il est donc primordial de ne pas multiplier les animaux car plus on en détient, plus le risque de devoir faire face à des frais vétérinaires est grand. Il faut également prévoir un bas de laine qui peut se monter à plusieurs milliers de francs par animal afin d'être sûr de ne pas être confronté un jour à des choix difficiles et à l'impossibilité d'apporter des soins à notre compagnon de vie.
Rappelons que les assurances vétérinaires comme Epona ou WauMiau (qui n'assurent que les animaux) et les assurances générales qui ont inclus les animaux dans leur offre, comme La Vaudoise, Helvetia, La Mobilière, etc., permettent d'envisager des soins vétérinaires avec plus de sérénité. Il suffit de payer régulièrement les primes, en vue de dépenses qui pourraient déséquilibrer un budget.
Comparer les assurances pour animaux
Au sujet des assurances pour animaux, la Fédération romande des consommateurs en a dressé un comparatif que vous pourrez retrouver sur Internet: Assurances pour animaux : pas facile d'y voir clair
Attention à ne pas se laisser déborder par les coûts que peut engendrer la responsabilité d'un animal. Il est important de tenir compte de son budget.
Source papier : Courrier des bêtes No 502, Août 2021.
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