Prévisibilité des frais vétérinaires

La maladie est inhérente à la vie. Il faut se préparer en amont

Il n'y a pas de jour où la SVPA n'est pas contactée par des personnes demandant une aide financière, parce qu'elles ne peuvent pas s'acquitter de frais vétérinaires. En 2021, la SVPA a soutenu 295 personnes pour faire soigner leurs animaux.

Frais vétérinaires - Cours Chiens Valais

En médecine humaine, les assurances prennent en charge une bonne partie des frais occasionnés par les soins médicaux. En médecine vétérinaire, il existe aussi des assurances pour les soins aux animaux, mais peu de propriétaires d'animaux y ont recours; certains même avouent ne pas pouvoir payer les primes et c'est regrettable.  Nous ne stigmatisons pas bien sûr ceux dont la vie a changé de façon soudaine ou imprévisible, mais bien ceux qui sont déjà dans une situation extrêmement fragile au moment où ils accueillent dans leur vie un énième compagnon.

Un vétérinaire qui aime les animaux ne doit jamais refuser de donner des premiers soins

Conséquence de cette insouciance, on entend de plus en plus parler de cas de personnes qui se sont vues refuser une consultation car elles étaient dans l'impossibilité de la régler au comptant (ou même un premier acompte), comme - malheureusement - de plus en plus de praticiens le demandent.

La SVPA est toujours attristée quand on l'informe d'un tel refus. Mais qui, incriminer? Le vétérinaire, qui doit vivre de son métier, ou des mauvais payeurs qui ont sapé la confiance de ces professionnels? Un peu des deux ! Si certains praticiens semblent privilégier une pratique très lucrative, d'autres sont pris en otage au nom de leur vocation. Sous prétexte, ils devraient prendre le risque de financer des opérations coûteuses à crédit Trop souvent invoqué-est le « je ne pouvais pas prévoir » que nous entendons souvent. L'âge amène très rapidement les premiers problèmes vétérinaires et il est nécessaire d'anticiper dès l'adoption d'un animal. Un vétérinaire qui aime les animaux ne doit jamais refuser de donner des premiers soins visant à réduire la douleur d'un animal en souffrance, même dans le doute d'être rétribué pour sa prestation. Mais on ne peut non plus exiger de lui qu'il fasse à fond perdu des centaines ou des milliers de francs de soins.

Assumer la responsabilité d'un animal, ce n'est pas que le nourrir ou le vacciner, c'est aussi accepter le devoir de lui procurer un avenir sans souffrance. Trop d'animaux en très mauvaise santé sont abandonnés au refuge pour cause d'impécuniosité.

Source papier : Le Courrier des Bêtes No 509 d'octobre 2022. Rédaction : Stéphane Crausaz.
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