Les expressions sonores du chien

Comprendre les expressions du chien

Les chiens parlent, ils ont un langage. Écoutez ce qu'ils essaient de vous dire, nous nous sommes référés à l'ouvrage « comment parler chien » de Stanley Coren pour décrypter les signaux parfois subtils qu'ils envoient.

Comprendre les expressions sonores du chien

Schémas d'aboiement

 

 
Une analyse révèle que le chien qui aboie opère des changements de registre nets vers les graves et les aigus. Les principaux schémas d'aboiements que l'on peut distinguer peuvent être interprétés comme suit :

 

Enchaînement rapide de 3 à 4 aboiements de tonalité moyenne, espacés par de brefs silences : signal d'alarme d'un problème non identifié.

Rapide succession d'aboiements de tonalité moyenne. Le chien est inquiet, car l’intrus ou le problème est beaucoup plus proche que précédemment.

Série d'aboiements continus, mais plus lents et plus graves. Le chien sent un danger imminent et ses aboiements signifient que le problème ou la menace sont tout près.

Long enchaînement d'aboiements séparés les uns des autres par des intervalles relativement prolongés :

  • Ouah ! - Pause - Ouah ! – Pause
  • Ouah ! et ainsi de suite traduit un sentiment de solitude et d'abandon.

Quand le stress ainsi provoqué atteint un certain seuil, ils aboient sur un registre plus élevé qu'à l'ordinaire, proche du jappement, sans être tout à fait aussi aigu.

Un ou deux aboiements brefs et sonores lancés sur un registre assez élevé. Formule de salutation typique, qui remplace le signal d'alarme, lorsque le chien reconnaît celui qui s'approche et l'accueille avec joie.

Unique aboiement bref et sonore, au registre légèrement plus bas que la moyenne. Les chiennes qui élèvent leurs petits s’adressent souvent à eux de cette façon. C'est également un son provoqué par une gêne ou un désaccord, il signifie : Arrête ! ou Ça suffit !

Aboiements bégayés de tonalité moyenne. Le chien qui se met à « bégayer » dit à peu près : Ou-ou­ ah ! Ou-ou-ah ! s'accompagne généralement de la posture particulière de l’invitation au jeu : les pattes avant posées à plat sur le sol jusqu'au coudes, les pattes arrière droites et tendues sous l'arrière-train relevé, la queue dressée en l'air.

Aboiement decrescendo. Expression de satisfaction ou d'enthousiasme. Grondement de gorge sourd et profond. Avertissement classique : Prends garde ! ou Arrière ! avec une intention menaçante.

Grondement sourd, mais moins Ce son est plus grogné que grondé. Il arrive que le chien relève en même temps les babines pour montrer les crocs. N'approche pas, avec une moindre assurance que précédemment.

Grognement suivi d'un aboiement. Le registre est légèrement plus aigu ; il trahit un manque d'assurance certain. Tout ça ne me dit rien qui vaille ; j'ai peur, mais s'il le faut, je me défendrai.

Long grognement modulé, passant des graves aux aigus. Le chien signale qu'il n'en mène pas large. Je suis terrifié ; si tu approches, on se bat ou je pars en courant.
Grognement sonore à tonalité haute, émis avec la gueule fermée. Le chien ne montre pas les crocs et ne retrousse pas les babines. C'est chouette ce jeu. Cela n'a donc rien de menaçant.

Hurlement sangloté. Série de jappements brefs, suivis d'un long hurlement : Aïe !Aïe ! Aïe ! Ouh !Ouh ! Ouh !. Sentiment de solitude,de désespéré. Un chien privé de la compagnie de ses proches pleure souvent ainsi quand on l’enferme la nuit.

Hurlement classique. Une unique note longuement tenue démarre à un demi-ton au-dessus et s'arrête un demi-ton au-dessous. Impressionnant pour nos oreilles : le chien hurle à la mort ? Les chiens se hèlent ainsi. Ceux qui sont à proximité hurlent en cœur. Ne t'en fais pas, je ne suis pas loin.

Les chiens se mettent parfois à hurler quand ils entendent de la musique. Les instruments à vent (clarinette, saxophone, flûte, chants par des humains, vibrato d’un violon) exercent un attrait irrésistible, à cause d’une certaine parenté avec les hurlements.

Long hurlement précédé d’aboiements. Manifestation vocale la plus chargée de tristesse. Les aboiements disent son désir de ne pas être seul, tandis que le hurlement • exprime l'angoisse sans obtenir de réponse. Je m'ennuie à mourir dans mon coin. Pourquoi personne ne vient-il me voir ?

Gémissement étouffé. Je souffre ou je suis terrorisé. Très souvent entendu chez le vétérinaire. Il émane d'un chien non dominant qui se trouve dans un endroit inconnu où il se sent menacé.

Lamento. Aouah – aouaou-aouaou - aouaou. Plus bas que le gémissement, mais dans la gamme des aigus ; il traduit le plaisir et l'enthousiasme. Chouette, dépêchons-nous.

Le jappement. Il se distingue de l'aboiement par sa tonalité plus aiguë, mais le rythme est plus appuyé. Chez les petits chiots, il s'apparente aux couinements : peur ou douleur.

Unique jappement ou petit aboie­ ment bref et haut. En réaction à une douleur vive. Série de jappements successifs. J'ai très très mal ou très très peur. Signal de reddition en cas de bagarre entre chiens.

Pleurer. Cris semblables aux sanglots d’un enfant terrifié qui cède à la panique. Charge insoutenable d’angoisse et d'horreur. Les autres chiens se rassemblent auprès de leur compagnon blessé ou terrifié, mais prudemment, comme s'il y avait aussi une menace pour eux. Mais il peut déclencher une attaque des autres chiens à l'égard d'un animal blessé, donc d'une proie facile.

Haleter. Pour régulariser la température interne qui s'est élevée à cause du stress, de l'angoisse, de l'énervement, de la chaleur, de l'effort physique.

Soupirer. Les yeux clos, c’est un signe de plaisir. Les yeux grands ouverts, c'est le signe d'une déception. Tant pis ou Dommage.

 

Source papier : Courrier des bêtes No 505, Février 2022.

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